RABBIN RÉGIONAL

Monsieur le Rabbin Ariel BENDAVID

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Message du rabbin régional 

Le mois de TICHRI…

Le mois de Tichri présente entre autres particularités, le fait d’être premier mois du calendrier juif, mais dans la Torah, il est présenté comme étant le septième.

Nous avons deux manières de compter les mois. L’une consiste à compter à partir de la Création du monde, le mois de Tichri est donc le premier mois.

La Torah a cependant une autre approche, le moment le plus significatif de l’histoire fut la sortie d’Egypte, qui fit de nous un peuple et nous a permis de recevoir la parole divine pour nous guider.

Rien ne saurait être aussi primordial à l’existence du monde que ce jour-là. C’est la raison pour laquelle la Torah parle de Nissan, le mois de l’Exode, comme « le premier mois ».

Selon ce décompte, Tichri est le septième mois de l’année.

Le chiffre et multiples de sept ont une signification particulière. Ainsi le Chabbat est le septième jour. Tout objet comporte six côtés, ce que nous appelons une « surface ». L’intérieur représente le septième aspect, la partie qui ne peut être vue de l’extérieur.

Que verrions-nous si nous pouvions contempler l’intériorité de la création et percevoir sa signification autant que sa configuration.

Le septième mois, Tichri, est le moment où il nous est donné de regarder le monde de l’intérieur, à partir de son essence spirituelle.

Roch Hachana est la  »tête de l’année », de la même manière que la tête dirige les actes du corps, le premier jour de Tichri, Roch Hachana, est la tête de l’année sur un plan spirituel. Il est l’anniversaire du jour où D..  a créé l’homme.

L’homme peut choisir de découvrir la main cachée de D… en toute chose ou inversement, de reléguer tout ce qui nous entoure à son niveau extérieur d’interprétation le plus superficiel.

Les kabbalistes nous enseignent que chaque année à Roch Hachana, une nouvelle lumière intellectuelle pénètre dans le monde, ouvrant notre esprit à la vision du monde qu’eut Adam. »

C’est un jour au cours duquel nous pouvons évaluer qui sommes nous, où allons nous et combien notre existence est réellement et pleinement vécue.

Yom Kippour est un jour de pardon et de réconciliation au cours duquel nous explorons les parties les plus profondes et les plus sombres de notre existence.
En nous livrant à une introspection honnête de nous-mêmes, nous découvrirons inévitablement que nous avons, par moments, refusé de nous juger et avons privilégié une
vision superficielle de la vie. Personne n’est parfait et  l’un de nos problèmes réside dans le fait de nous berner en nous faisant croire à notre propre perfection.

A Yom Kippour, nous sommes invités à jeter un regard critique sur nous-mêmes et nous réalisons que, sont enfouis en nous, la bonté et la pureté. Nous nous percevons non pas tels que nous sommes devenus, mais tels que nous voulons être.

Aux lendemains de Kippour, c’est la fête de Soukot, nous y célébrons notre proximité avec Dieu, en emménageant dans une souka, une cabane qui n’a même pas de véritable toit. En effet, au lieu de s’efforcer de se sentir plus en sécurité, nous goûtons au caractère éphémère de la vie, en plus de nos invités, nous convions les Patriarches, Avraham Isaac Yaacov, Yossef Moïse, David et Salomon, Ils font partie de notre monde intérieur et prenons conscience de leur présence ainsi que de la profondeur et de la permanence de leur empreinte sur nous en tant que peuple.

Nous exprimons notre sensibilité  au lien spirituel qui nous lie à chaque Juif, quel qu’il soit, à travers les quatre espèces de végétaux que la Torah nous ordonne de rassembler et de bénir.

La dernière fête de Tichri, Simhat Torah va à l’essentiel. Nous nous réjouissons et nous laissons envahir par la joie spirituelle et matérielle de notre patrimoine qui constitue quotidiennement, une balise sur notre chemin, celui de la vie et qui nous en dévoile les tenants et les aboutissants.

 

Rabbin Ariel BENDAVID