Paracha Nitsavim

Paracha NITSAVIM, 07 septembre / 27 Elloul.

Pour le dernier chabbat de l’année, nous lisons cette semaine la paracha de Nitsavim.

Elle contient plusieurs principes
fondamentaux de la foi juive :

L’unité d’Israël :
« Vous vous tenez debout, vous tous, aujourd’hui, devant l’Éternel votre D… : vos chefs de tribus, vos anciens, vos préposés, tout homme d’Israël, vos jeunes enfants, vos femmes et le converti qui est à l’intérieur de ton camp, depuis vos coupeurs de bois jusqu’à vos porteurs d’eau. »

La rédemption future :  Moché évoque l’exil et la désolation de la Terre Promise qui résulteraient d’un abandon des lois de D… Mais il annonce aussi qu’à la fin « Tu retourneras vers l’Éternel ton D… Si tes dispersés étaient au bout des cieux, de là l’Éternel ton D… te rassemblera… Il t’amènera vers le pays dont avaient pris possession tes pères».

La proximité de la Torah :
« Cette loi que je t’ordonne aujourd’hui, elle n’est pas loin de toi… Elle n’est pas dans les cieux… Elle est très proche de toi, dans ta bouche et dans ton cœur pour l’accomplir. »

Le libre arbitre :
« Vois, J’ai placé devant toi aujourd’hui’hui la vie et le bien, la mort et le mal…, la bénédiction et la malédiction : et tu choisiras la vie. »

HAFTARA:

La Haftara de cette semaine (Isaïe 61, 10) s’ouvre par les mots :  »soss assiss »
« Réjouir, je me réjouirai », c’est-à-dire par la répétition d’un même mot dans la même phrase, procédé que l’on trouve souvent dans l’ensemble du Tanakh et qui sert à mettre l’accent sur une action ou sur une idée. On peut constater que ce procédé est fréquent dans les Haftarot qui constituent les  »chiva denehmata » (sept Haftarot de consolation ) lues entre le 9 av et Roch hachana:

« Consolez, consolez mon peuple, dit votre D… (Isaïe 40, 1).
« Réveille-toi, réveille-toi… » (Isaïe 51, 9 et 17).
« Lève-toi, resplendis, car ta lumière est venue… (Isaïe 60, 1).
C’est moi, c’est moi qui vous console… ! (Isaïe 51, 12).
C’est moi, c’est moi qui efface tes transgressions… (Isaïe 43, 25).

Et dans notre Haftara:
« Réjouir, je me réjouirai en Hachem… » (Isaïe 61, 10). Ce recours à la répétition est expliqué comme suit par le Yalkout Chimoni Eikha:

Tous les châtiments infligés à Israël ont été doublés, ainsi que l’a écrit le prophète Jérémie (4, 20) : “Ruine sur ruine” se fait entendre, car tout le pays est dévasté…, et ainsi qu’il est écrit dans la Meguilat Eikha :  »Elle pleure, elle pleure pendant la nuit…  » (1, 2) ;  » Jérusalem a péché un péché (1, 8), »Mon œil, mon œil se fond en eau… » (1, 16), et ce doublement prend son origine dans le verset :  » Car mon peuple a fait deux maux : ils m’ont abandonné, moi, la source des eaux vives, pour se creuser des citernes, des citernes crevassées qui ne retiennent pas l’eau  » (Jérémie 2, 13). Pour cette même raison, les consolations, elles aussi, seront doublées, à l’image de ce qu’il est advenu à Job lorsqu’il a recouvré ses biens : … et Hachem donna à Job le double de tout ce qu’il avait eu (Job, 42, 10), et ainsi que l’a annoncé Isaïe :  »Au lieu de votre honte vous aurez le double… » (Isaïe 61,7)

Chabbat chalom et
Chana tova à tous.

Rabbin Ariel BENDAVID